Francophonie : La protection de données personnelles au menu d’une formation numérique à la CNF

Après la conférence de presse du lundi 14 mars 2022 animée par Mme Bernise N’Guessan, Secrétaire générale par intérim (SGI) de la Commission Nationale de la Francophonie (CNF),, marquant le lancement des festivités des Journées de la Francophonie (JF), le mercredi 16 mars 2022 a été consacré à un atelier de formation sur: «  l’utilisation de données personnelles ». En mission en Afrique du Sud, dans le cadre de la commémoration de la Journée internationale de la Francophonie, c’est Mme Sonh Gui Catherine, Secrétaire générale adjointe (SGA), chargée de la Coordination des Opérations et des Relations Extérieures qui s’est exprimé au nom de Mme Bernise N’Guessan, la SGI.

« Les données à caractère personnel, leur utilisation et leur protection font l’objet de beaucoup de réflexion au plan juridique et législatif par les gouvernements et les organismes internationaux », a, d’entrée de jeu, rappelé  Mme Catherine Sonh Gui. Un engagement qui s’explique selon la collaboratrice de Mme Bernise N’Guessan par le fait que, nous sommes dans un monde de plus en plus numérisé et connecté. Toute chose qui fait que la collecte des données à caractère personnel est parallèlement, en croissance.

Au-delà, la SGA, chargée de la coordination des opérations et des relations extérieures de la CNF qui avait à ses côtés, le SGA, chargé de l’Administration et des finances, Amoi Ekponon Michel et le Directeur en charge de la formation des jeunes et femmes, Ruffin Karamoko, par ailleurs, coordinateur des Journées de la Francophonie, a fait une autre piqûre de rappel : « le traitement, l’utilisation et / ou la commercialisation massive des données personnelles impose un suivi et une surveillance publique ». Une démarche qui, a-t-elle assuré, « garantit au citoyen, l’information sur les démarches commerciales ainsi que sur son consentement ».

La Stratégie de la Francophonie Numérique, actualisée et adoptée, lors de la Conférence ministérielle de la Francophonie du 10 décembre 2021 ne dit pas autre chose. Puisque, cette stratégie, en son point 19 c, à travers l’un des objectifs poursuivi par le renforcement des politiques publiques numériques de l’espace francophone et qui s’appuie sur des actions de renforcement de capacités, vise, au développement d’une économie de donnée ; à la valorisation des communs numériques ; à la protection des droits d’auteur et la juste rémunération dans l’espace numérique ; à la mise à jour des cadres juridiques, en matière de protection des données personnelles et de la vie privée, de la cyber-sécurité ; à la lutte contre les préjudices et à la haine en ligne, sous toutes ses formes ; à la lutte contre la malveillance et la haine en ligne sous toutes ses formes (notamment le cyber harcèlement des femmes, des filles et des enfants, plus largement, le renforcement du respect des droits de l’Homme dans l’espace numérique).

Ainsi, « on ne peut pas être en marge du progrès et freiner la mondialisation ; mais, il faut en tirer profit », à travers, la protection des données de tous les citoyens, dans un cadre juridique et législatif, en tenant compte de l’intérêt de toutes les parties »,  a souligné Mme Sonh.

La formation en elle-même qui se déroule en une journée, à la fois, en ligne et en présentiel, concerne notamment, les étudiants en Communication d’universités de la place ainsi que des membres du Bureau national des clubs de la Francophonie. Soit une cible d’au moins une centaine de personnes.

Ange Orphée N’Guessan, juriste au Cabinet d’expertise qui assure la formation, a précisé que celle-ci porte sur l’utilisation des données personnelles sur les réseaux sociaux. « Nous avons pour habitude de divulguer nos informations personnelles sur différentes plateformes. Mais, après, par derrière, il y a l’utilisation qui est faite par nous-même et par d’autres personnes que nous ne connaissons pas, forcément », a t-elle fait constater.  La juriste avance que la formation vise à « donner les bonnes pratiques » à la cible afin de « savoir comment divulguer leurs données personnelles sur les réseaux sociaux et les protéger ; protéger leur vie privée sur les réseaux sociaux ».

Les modules proposés sont basés sur la loi de 2013, sur la protection des données à caractère personnel. L’historique, les différents enjeux (économiques, sociaux et politiques) ; les différents principes relatifs à la protection des données à caractère personnel ; les droits que les impétrants du jour ont, vis-à-vis de leurs données à caractère personnel ; l’ARTCI, l’autorité de régulation du secteur des télécommunications ; la géolocalisation, sont les questions qui ont été abordées.

De quoi à ravir, tous les participants à la session dont le vice-président du Bureau national  des clubs de la Francophonie, Soumahoro Osséine. « Il est très important, pour nous, jeunes, de protéger nos données et de savoir comment communiquer via internet pour notre bien-être et celui des autres», a t-il déclaré. Il a aussi pris l’engagement de « restituer » cette activité-ci, « auprès des jeunes » auprès des mille membres du Bureau des clubs de la Francophonie répartis au sein des 16 clubs sur l’ensemble du territoire national. La journée du jeudi 17 mars sera consacrée à la promotion du français et à la citoyenneté, au collège moderne d’Abobo PK 18.

Mathias Kouamé